E comme Émile

Lors des précédentes cuvées du #challengeAZ, j'ai eu l'occasion d'évoquer mes deux grands-pères qui s'appelaient tous les deux Émile, Heiser pour ma branche agnatique et Schwartz du côté maternel. 

Nés au début du XXe siècle, respectivement en 1908 et 1910, ils ont tous les deux été relativement épargnés par les deux guerres, trop jeunes pour la première, puis trop vieux pour être incorporés de force. Toutefois, s'ils avaient été Alsaciens et non Mosellans, ils auraient connu une toute autre histoire.

Portrait du cuirassier Émile Schwartz, vers 1904 
(Collection Marie-Thérèse Heiser)
Dès 1872, les Alsaciens-Lorrains sont astreints au service militaire obligatoire (Wehrpflicht) dans l’armée impériale allemande, principalement dans les unités prussiennes, et dans une moindre mesure dans les rangs de l’armée bavaroise, voire dans les troupes saxonnes ou wurtembourgeoises. Si ils sont majoritairement versés dans l’infanterie, on en trouve dans toutes les armes, comme la cavalerie, l’artillerie ou encore le service de santé. C'est ainsi que le frère de mon arrière-grand-mère maternelle qui s'appelait également Émile Schwartz a fait son service militaire en tant que cuirassier, comme en atteste son portrait réalisé par l’atelier Gebr. Hagemann à Münster alors capitale de la province prussienne de Westphalie. 


Pour en savoir plus, je vous renvoie au remarquable billet publié par Sébastien lors du précédent #ChallengeAZ : W comme Wehrpflicht : le recrutement militaire pendant l’annexion

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