I comme Institutions
Intégrées à l’Empire allemand, l’Alsace et la Lorraine reçoivent des institutions communes et sont soumises à une législation où l’influence française diminue progressivement. À la veille de la Première Guerre mondiale, le Reichsland se rapproche du statut d’un État fédéré comme la Bavière ou la Prusse.
Les principales sources pour la période allant de 1871 à 1918 sont naturellement constituées par les archives produites et reçues par les institutions du Reichsland, conservées aux archives départementales. Celles-ci ont souvent une forme caractéristique, liée à leur mode de production. Les administrateurs de ces institutions ont en effet implanté sur le territoire leurs pratiques administratives. Ainsi, la Registratur est liée à la présence systématique, dans chaque unité administrative significative, d’un bureau d’ordre chargé de la réception du courrier, de la circulation de celui-ci au sein des services, du recueil des réponses une fois signées, et enfin de l’expédition et de l’archivage de celles-ci.
Couverture d’une liasse de la série Alte Registratur (Archives municipales de Haguenau, AR 21a) |
En raison de cette histoire particulière, les services d’archives d'Alsace et de Moselle ont vu le cadre de classement de leurs fonds adapté. Les séries dites modernes (de M à Z, sauf W) s’interrompent soit totalement soit partiellement à partir de 1870. D’autres séries, spécifiques à ces services, prennent alors le relais, notamment la série AL (pour « Alsace-Lorraine »).
Dans les archives municipales, la situation est identique : dans certains cas, le cadre de classement hérité de la période française a été conservé ; dans d’autres cas, comme à Haguenau, les fonds sont scindés en deux périodes historiques, Alte Registratur (AR) de 1870 à 1900, Neue Registratur (NR) de 1900 à 1939.
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