P comme Population
Malgré les départs occasionnés par l’option et l’émigration, la population du Reichsland progresse fortement, passant de 1 549 000 habitants en 1871 à 1 874 000 en 1910. Les Allemands s’y installent en nombre, notamment dans les villes (Metz ou Strasbourg) ainsi que dans les zones industrielles et les mariages mixtes se multiplient.
En 1910, les Alsaciens-Lorrains de souche ne représentent plus que 80% de la population du Reichsland, contre 91% en 1880. C’est à Metz que la proportion de « nationaux » est la plus faible : seulement 53% de la population. Les Allemands originaires des autres États confédérés représentent 12% de la population, soit 295 000 personnes.
Ils sont majoritairement Prussiens (220 000), Bavarois (35 000) ou Badois (35 000). 80 000 sont des soldats – majoritairement Prussiens – installés dans les garnisons de Metz, Thionville, Morhange, Dieuze, Strasbourg et Sarrebourg. Les civils sont un peu plus de 200 000, dont 120 000 en Lorraine. Les étrangers sont 76 000, principalement des Italiens installés sur le bassin minier lorrain (31 000), des Suisses, des Français (11 000) et des Luxembourgeois (12 000).
Les sources disponibles au généalogiste pour construire son arbre pendant la période du Reichsland sont différentes de celles utilisables en France à la même période. L’administration allemande a notamment mis en place des fichiers domiciliaires qui recensent les chefs de famille sur une base alphabétique. Tenus par les communes, celles-ci les ont souvent conservées comme à Strasbourg où le système est en usage jusqu’en 1985.
Pour en savoir plus, je vous conseille de lire l'excellent billet publié par la section Île-de-France du Cercle généalogique d'Alsace dans le cadre de la cuvée 2021 du #ChallengeAZ : F comme Fichier domiciliaire.
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