Q comme Quel sort pour les indésirables ?
En 1921, l’Alsace-Lorraine ne compte plus que 1 709 749 habitants, contre 1 874 014 en 1910. Dès le 14 décembre 1918, consigne est donnée aux maires de procéder à un classement de la population, en délivrant les cartes d’identité de différents modèles, en fonction de l’origine des habitants du Reichsland.
Un classement réalisé en quelques mois entre décembre 1918 et février 1919 génère des situations inextricables dans certaines familles dont les différents membres ne se voient pas attribuer des cartes d’un modèle identique et n’ont donc pas les mêmes droits.
Détail d'un panneau présenté au Mémorial Alsace Moselle |
Des commissions de triage sont également instaurées pour examiner les Alsaciens-Lorrains de souche signalés pour leurs sentiments germanophiles ou leur attitude particulièrement favorable à l’Allemagne pendant la guerre. Des mesures d’expulsion réalisées dans des conditions pénibles frappent enfin ces indésirables, mais aussi des fonctionnaires allemands, des intellectuels (artistes, universitaires, érudits, écrivains), des employés et des ouvriers.
La réintégration des Alsaciens-Lorrains dans la nationalité française n’est pas immédiate et n’est véritablement mise en œuvre qu’une fois le traité de Versailles signé et ratifié et un décret spécifique publié du 11 janvier 1920.
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