T comme Trou du pirate

À l’ouest de Porquerolles, près du cap Rousset, il existe un site creusé dans la roche dénommé « Trou du Pirate ».

Même si une prospection archéologique récente n’a pu formellement rattacher la création de ce système de galeries à une activité de piraterie, sa toponymie témoigne toutefois du fort souvenir laissé par les barbaresques et autres corsaires. 

Couverture du rapport d'opération
archéologique, décembre 201
En principe, le droit maritime distingue le pirate du corsaire, ce dernier disposant d’une lettre de marque faisant de lui un combattant reconnu alors que le pirate est hors-la-loi.

Mais, dans les faits, la population du littoral provençal craint autant les uns que les autres. Ainsi, le corsaire Barberousse inspirait la terreur même s’il devint l’allié du roi de France contre Charles Quint et hiverna en 1536 aux îles d’Hyères.

Pour en savoir plus sur le trou du pirate, un compte rendu de fouilles est accessible en ligne sur Archive ouverte HAL. Largement illustré, ce rapport d'opération archéologique donne les contextes géographique, géologique, historique et archéologique du site.

En conclusion à ce rapport, les auteurs notent que le site archéologique devra souffrir de nouvelles campagnes de fouilles pour enfin révéler ses secrets :
Il y a, dans ces aménagements, un projet – que nous percevons encore mal – d’exploitation du milieu marin : projet commercial (licite ou non) ? halieutique ? militaire ? de surveillance ? de piraterie ? de course ? de stockage ? Les hypothèses sont nombreuses et les arguments pour étayer les unes ou les autres nous font encore défaut.
Il est à noter que la chambre de commerce et d’industrie de Marseille-Provence conserve des dossiers d’archives sur les pirates barbaresques (E 049 à E 068 et J 1887).

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