E comme Enfants moralement abandonnés
Porquerolles est achetée en 1881 par Léon de Roussen qui souhaite défricher l’île pour en faire une exploitation agricole. Deux ans plus tard, une « école de réforme » est ouverte regroupant des enfants de l’Assistance publique de Paris placés sous la tutelle du directeur de l’agence de Moulins.
De courte durée, cette expérience se termine en 1886 par la fermeture de cet établissement, à mi-chemin entre la colonie pénitentiaire et agricole, à la suite de divers incidents suivis d’une révolte et de l’évacuation à l’été des 92 jeunes colons encore présents sur l’île.
Bulletin individuel d’André Scotti
(Archives de Paris, D5X4 1380, matricule n° 3349).
|
De courte durée, cette expérience se termine en 1886 par la fermeture de cet établissement, à mi-chemin entre la colonie pénitentiaire et agricole, à la suite de divers incidents suivis d’une révolte et de l’évacuation à l’été des 92 jeunes colons encore présents sur l’île.
Les documents concernant la centaine d’enfants assistés ou « moralement abandonnés » envoyés à Porquerolles sont à rechercher aux archives de Paris dans les séries D3X4 à D5X4.
À titre d’exemple, le dossier d’André Charles Scotti, né à Lyon le 17 avril 1868, permet de retracer son parcours en général et son placement à Porquerolles. Sur son bulletin individuel on apprend notamment qu'il « n'a jamais pu se tenir nulle part » et qu'il « est atteint de douleurs rhumatismales ».
Ainsi, la vocation sanitaire et pénitentiaire de l'île semblait correspondre à cette main d'œuvre captive... même si l'issue a souligné la dimension utopique de cette « école ».
Le jugement rendu en février 1887 par le tribunal correctionnel de Toulon condamne deux gardiens à des peines de prison (un et deux mois) et à 25 francs pour le troisième. Madame de Roussen doit verser 200 francs d’amende et son époux est condamné aux dépens. Les enfants sont acquittés à l’exception de cinq d’entre eux qui écopent d’une amende.
Les minutes de jugements du procès sont conservées aux Archives départementales du Var (3 U 2777).
À titre d’exemple, le dossier d’André Charles Scotti, né à Lyon le 17 avril 1868, permet de retracer son parcours en général et son placement à Porquerolles. Sur son bulletin individuel on apprend notamment qu'il « n'a jamais pu se tenir nulle part » et qu'il « est atteint de douleurs rhumatismales ».
Ainsi, la vocation sanitaire et pénitentiaire de l'île semblait correspondre à cette main d'œuvre captive... même si l'issue a souligné la dimension utopique de cette « école ».
Le jugement rendu en février 1887 par le tribunal correctionnel de Toulon condamne deux gardiens à des peines de prison (un et deux mois) et à 25 francs pour le troisième. Madame de Roussen doit verser 200 francs d’amende et son époux est condamné aux dépens. Les enfants sont acquittés à l’exception de cinq d’entre eux qui écopent d’une amende.
Les minutes de jugements du procès sont conservées aux Archives départementales du Var (3 U 2777).
Audience du tribunal correctionnel de Toulon, 17 février 1887 (AD-Var, 3 U 2777) |
Commentaires
Enregistrer un commentaire