P comme Pompidou

Grâce à une note de l'été 1970 on peut connaître la volonté de Georges Pompidou au regard de la plus grande des îles d'Hyères : « Mettant à profit ses vacances, le Président de la République a visité Porquerolles et est arrivé à la conclusion qu’il fallait vraiment en faire un parc national, c’est-à-dire l’acheter pour le compte de l’État ».

Note de Michel Jobert relative à la visite de Pompidou à Porquerolles, 
18 août 1970 (Archives nationales, 5 AG 2 / 1132)
En effet, le Président et son épouse connaissaient bien l’île, située en face du fort de Brégançon, devenue résidence officielle en 1968. Ils y séjournèrent à plusieurs reprises, en août 1969 et durant les étés 1970 et 1971. 

Issue de la loi du 2 mai 1930, la protection des sites est aujourd’hui organisée par le code de l’environnement. Il existe deux niveaux de protection, l’inscription et le classement qui est en principe réservé aux sites les plus remarquables à dominante naturelle.

Ces mesures qui relèvent de la compétence du ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES), sont mises en œuvre localement par les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) et par les unités départementales de l’architecture et du patrimoine (UDAP) sous l’autorité des préfets de département. 

Règlementairement, Porquerolles était inscrite sur l’inventaire des sites depuis un arrêté ministériel du 16 décembre 1965. Le couple présidentiel appuya l’action de l’association des Amis de Porquerolles qui obtint le classement du site par décret du 5 mai 1988 qui couvre l’ensemble de l’île. 

Finalement, la vision présidentielle aboutit en 2012, date depuis laquelle l'île de Porquerolles est définitivement protégée par le statut de Parc national.

Sur une note datée du 18 mars 1971, Georges Pompidou écrivait :

Il faut […] collecter les documents annotés de ma main et que quelqu'un de qualifié les classe en me soumettant ceux pour lesquels il aurait des doutes quant à l'opportunité de leur donner un caractère d'archives.

Les Archives nationales ont assuré l'inventaire et le classement des archives versées après le décès du Président Pompidou. On y retrouve ainsi de nombreux documents annotés de la main du Président comme par exemple la note rédigée par le conseiller technique Michel Woimant, où Georges Pompidou précisait sa vision : « […] Il ne faut pas parsemer l’île de constructions hétéroclites ! L’essentiel doit rester vierge et ouvert à la promenade des visiteurs ».

Note du conseiller technique Michel Woimant annotée par le Président Pompidou,
25 août 1970 (Archives nationales, 5 AG 2 / 1073)


Commentaires