N comme Napoléon

250 ans après sa naissance, Napoléon continue à faire couler beaucoup d'encre ! Si la lettre qu'il est sensé avoir adressé au préfet du Var est un faux, son histoire avec ce département en général et Porquerolles en particulier reste bien réelle.

Dans C comme Concessions, j'ai eu l'occasion de rappeler le rôle joué par Napoléon Ier dans la fondation du village de Porquerolles construit pour la garnison, afin de donner suite à une lettre de l'empereur datée de 1812.

Le dernier fait marquant du XVIIIe siècle est en lien avec le siège de Toulon. La ville portuaire aux mains des Anglais est reprise le 19 décembre 1793 par les troupes révolutionnaires commandées par le général Dugommier.

Bonaparte au siège de Toulon, 1793, toile d'Édouard Detaille, Musée de l'armée

L’escadre anglo-espagnole se réfugie alors dans les îles d’Hyères qui sont mises à sac. À Porquerolles, les forts des Petit et Grand Langoustier sont incendiés, tout comme celui de la Licastre dont l’enceinte est également renversée.

Ces événements aboutissent à la création d’une commission de défense des côtes en 1794. Bonaparte, qui en fait partie, inspecte les îles et s’attache à leur fortification. C'est donc sous son impulsion que la défense des régions côtières entre dans une nouvelle phase.

De nouveaux travaux sont ainsi décidés et commencés, notamment l’emblématique batterie du Lion installée sous le fort Sainte-Agathe.

Les batteries de la rade d’Hyères sont construites à partir de 1810. Ces ouvrages défensifs standardisés s’inscrivent dans un vaste programme de fortification du littoral réévalué durant tout le XIXe siècle.

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