D comme Dragoon

Durant la Deuxième Guerre mondiale, l'opération militaire menée par les troupes alliées entre Toulon et Cannes à partir du 15 août 1944 porte le nom de code Dragoon. À l'origine appelé Anvil, le débarquement de Provence a été renommé ainsi par Winston Churchill car il y était opposé et déclara y avoir été « contraint », dragooned en anglais.

En vue de l’opération Dragoon, les Alliés préparent le terrain et le 12 août 1944, l’aviation américaine bombarde les environs du sémaphore, sérieusement endommagé. Bien que déserté, le fort de la Repentance est également bombardé.

Photographie aérienne montrant l’état du fort de la Repentance, 
21 juin 1948 (SHD, CIPAA boîte 509)

Le débarquement a lieu trois jours plus tard, Porquerolles reste à l’écart. Mais le danger de l’artillerie allemande demeure important et l’assaut sur l’île est donné le 18 août, couvert par des tirs d’artillerie embarquée provenant notamment de navires français. Un nettoyage est effectué par les hommes du 8e régiment de tirailleurs sénégalais.

Les Archives nationales conservent le témoignage de madame Grimaud sur l’occupation de Porquerolles (72AJ/199, fonds Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale) alors que le SHD-Vincennes détient le précieux fonds photographique de ce comité.

On trouve aussi à Vincennes une collection de photographies aériennes prises en 1944 et 1948 qui illustrent les bombardements sur l’île et leurs effets encore visibles après-guerre. Le SHD-Vincennes conserve en outre les dossiers des résistants, dont celui de Gleb Sivirine (alias lieutenant Vallier), mentionné par madame Grimaud comme « seul résistant actif et sincère » (SHD-Vincennes, GR 16 P 551059).

Pour qui s'intéresse à la guerre 1939-1945 à Porquerolles, le témoignage de Monita Fournier-Richet est paru aux Nouvelles Editions Place à l'été 2019. La fille aînée de François Joseph Fournier, qui acquit l’île de Porquerolles en 1912, est un témoin privilégié. Elle organisa notamment le retour des habitants sur l’île à la fin de la guerre, ainsi que la remise en état du village dévasté.

Couverture du témoignage de Monita Fournier-Richet paru en juillet 2019


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