S comme Sentiers de la mémoire

Pour compléter mon modeste retour d'expérience du ChallengeAZ, il me semble important de nous adapter au jour le jour afin d'essayer d'interagir au mieux avec ceux qui nous lisent, et si possible, consacrer une lettre réponse aux questions et autres commentaires qui nous sont adressés. AuSSi, danS cette logique... jamaiS lettre S n'aura autant varié ! 

Intitulée Schirmeck, puis Stosskopf, puis Struthof, puis Sterbeurkunde (certificat de décès) puis à nouveau Stosskopf... sombre 1er septembre, ce billet a finalement trouvé un titre chapeau correspondant aux idées qui se bousculaient dans ma tête ! 

J'ai en effet réalisé que cette valse hésitation tournait autour d'une seule et même envie, celle de consacrer un billet à la transmission du témoin de la mémoire et pour cela, il est bien normal que je suive le chemin tracé par le Mémorial d'Alsace-Moselle, ou plus exactement créé par le Club Vosgien de Schirmeck.

Plaque commémorative de l'inauguration du
Sentier de la Mémoire et des Droits de l'Homme
(Mémorial d'Alsace-Moselle, Schirmeck)

L'idée n'est pas ici de me lancer dans un débat sans fin sur les lois mémorielles, les lieux de mémoire et autres dates symboliques, mais bien de réfléchir à mon rôle en tant que citoyen dans ce parcours de la mémoire. 

La meilleure illustration me semble être l'engouement suscité par l'indexation collaborative de la base des morts pour la France... où il a été difficile dans un premier temps d'accorder la logique institutionnelle à l'effervescence généalogique stimulée par Jean-Michel Gilot... que nous n'oublions pas ! 

Ce que je voulais évoquer, c'est bien la transmission de la mémoire à travers le témoignage, pour ne surtout pas oublier #inmemoriam.
 

Durant la Seconde Guerre mondiale, deux camps ont été construits a proximité de Schirmeck, l'un sur le territoire de La Broque, l'autre à Natzwiller, évoqué à la Lettre K de mon challenge. 

Copie d'écran du site Géoportail (67130 Schirmeck)

Comme le souligne Frediano Sessi dans son article Schirmeck-La Broque, Struthof paru en 2014 dans le n° 117 de Témoigner. Entre histoire et mémoire
C’est un parcours idéal de la mémoire : tout ce que les nouvelles générations doivent savoir se trouve ici. 
Le camp d'internement - Sicherungslager Vorbruck-Schirmeck (02-08-1940/22-11-1944) - était destiné à rééduquer les Alsaciens-Mosellans réfractaires au régime nazi, mais pas seulement et ses atroces desseins ont évolué au cours du conflit. C'est dans la baraque n° 10 que Jacques Stosskopf fut enfermé avec 90 résistants du réseau Alliance avant d’être transféré au Struthof pour y être froidement exécuté en ce sombre 1er septembre 1944.

Quel est selon vous le témoin le plus efficace pour transmettre la mémoire ?

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