O comme Officiers Alsaciens-Lorrains

Au total, les Allemands ont fait environ 1 800 000 prisonniers durant la Seconde Guerre mondiale. Pour retrouver la trace des militaires originaires d’Alsace et de Moselle, on peut consulter les listes de prisonniers français fournies par les autorités allemandes, publiées par Gallica puis indexées par Geneanet pour en faciliter l’accès.

Certains officiers Alsaciens-Lorrains qui avaient été capturés par les Allemands, sont mis en liberté sans condition peu de temps après l’armistice et ce jusqu’à fin août 1940. Comme le rappelle Jean-Noël Grandhomme dans son remarquable article sur La « mise au pas » (Gleichschaltung) de l’Alsace-Moselle en 1940-1942, la libération des prisonniers de guerre constitue l’une des mesures les plus spectaculaires aussitôt décidées par les nazis :

Les Allemands extraient rapidement des Stalag et des Oflag les Alsaciens et les Lorrains mosellans qu’ils ont décidé de libérer en signe d’apaisement et d’inauguration sous d’heureux auspices du nouveau régime (encore flou, d’ailleurs) sous lequel sont passées leurs provinces.

Or, après la période de flou, les officiers envoyés dans un camp à Offenbourg doivent, pour échapper à la captivité, signer une option pour la nationalité allemande : « Ich will Deutscher werden ». Ceux ayant refusé de signer restent prisonniers et leur nombre est estimé entre 200 et 300 en avril 1941.

Note sur les officiers Alsaciens-Lorrains prisonniers transmise le 8 mai 1941 à Georges Scapini, 
chef du Service diplomatique chargé des prisonniers de guerre français en Allemagne 
(Archives nationales, F/9/2189 dossier H243)
Avez-vous déjà écrit aux Archives Arolsen ou demandé à consulter la copie numérique conservée aux Archives nationales ?

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