M comme Mémorial d'Alsace-Moselle

Je suis tombée dans les archives comme Obélix dans la marmite du druide quand il était petit... Depuis, je n'ai plus besoin de potion et les effets de mon breuvage archivistique sont sans limite dans le temps ! Pourtant, lorsque j'ai commencé à rédiger mon guide Retrouver un ancêtre blessé en 1914-1918, j'ai vu les limites des salles de lecture pour appréhender efficacement certaines thématiques.

Comment montrer la manière dont le service de santé des Armées s'est adapté aux conditions médicales hors normes, comment rendre l'horreur des gueules cassées ? La réponse m'est venue naturellement... grâce aux objets en me rendant au musée : 
Cette immersion complète permet de mieux appréhender les épreuves subies et de suivre ainsi le quotidien des soldats entre éclats d’obus, boîtes à souvenirs et masques à gaz. 
Dans la même logique, il me semble impossible de bien comprendre l'annexion de l'Alsace-Moselle, sans faire le détour par les musées en général et le Mémorial de Schirmeck en particulier, bien sûr lorsque les conditions sanitaires permettront sa réouverture

Ce lieu de mémoire offre une véritable leçon d'histoire qui permet à la fois de sensibiliser au sort particulier de l'Alsace-Lorraine... mais également de ressentir ce déracinement grâce à un parcours qui transporte le visiteur dans le quotidien des Alsaciens-Mosellans plus particulièrement pendant la Seconde Guerre mondiale :  évacuations, germanisation, incorporation de force, résistance, etc.

Mémorial d'Alsace-Moselle,
espace dédié à l'Armistice et au retour des évacués

En m'asseyant dans les wagons installés dans l'espace dédié à l'évacuation, je pense avoir compris pour la première fois le traumatisme vécu par mes grands-parents. J'attends avec impatience la fin de cette période de confinement pour visiter le musée de Gravelotte et m'imprégner de la guerre de 1870 et de l'annexion de l'Alsace et de la Moselle (1871-1918). 
Où cherchez-vous l'inspiration... en dehors des archives, bien sûr ?

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