L comme Laure Diebold

Parmi les mille trente-huit compagnons nommés dans l’ordre de la Libération, six sont des femmes, dont deux sont originaires des départements annexés en 1870 : la mosellane Marie Hackin et l'alsacienne Laure Diebold, Mutschler de son nom de jeune fille. 

Le Service historique de la Défense conserve sur son site de Vincennes les archives produites après la Seconde Guerre mondiale par le bureau Résistance dont trois dossiers permettant de suivre les activités résistantes de Laure Diebold ainsi que ses services homologués après-guerre.

Fiche de Laure Diebold (SHD, GR 16 P 438388)

On y trouve notamment toutes les pièces permettant à l’autorité militaire d’instruire le dossier d’homologation (attestation, fiche d’identification, état signalétique et des services, etc.) ainsi que l'attestation d’appartenance aux FFC et le certificat de validation des services, campagnes et blessures des déportés internés de la résistance.

Arrêtée par la Gestapo en septembre 1943 et écrouée quatre mois à Fresnes, Laure Diebold est dirigée en janvier 1944 vers Sarrebruck puis Strasbourg. De juin à octobre, elle transite de camps en camps, jusqu’à Taucha, kommando de Buchenwald. Libérée en avril 1945 par les Américains, la résistante déportée est rapatriée très affaiblie le 16 mai 1945.

On peut retrouver sur le site FranceArchives la notice rédigée par Anne-Marie Wimmer à l'occasion de la commémoration du centenaire de la naissance de la résistante alsacienne, anniversaire qui coïncidait également avec les 50 ans de sa mort : « Malgré vingt ans de survie, son brusque décès, le 17 octobre 1965 à Lyon, est la conséquence des tortures infligées par les nazis ».
Savez-vous où Laure a été détenue à Strasbourg ? 

Commentaires