P comme Porquerolles

Je n'ai pas encore totalement abandonné mon projet généalogique relatif à Porquerolles... la plus occidentale des trois îles d'Hyères. Tout sur cette île rappelle la présence de l'armée, des fortifications au centre de vacances Igesa en passant par l'église Sainte-Anne... une oeuvre du Génie militaire !

Église de Porquerolles sur la place d'Armes (août 2014)
Les sources conservées par le Service historique de la Défense sont nombreuses et extrêmement variées. On y trouve par exemple le registre matricule des sous-officiers et du personnel de la prison de Porquerolles, mais également le registre des condamnés... détenus au fort de la Licastre devenu l’Alycastre (SHD, GR 13 J 1309).



L'été dernier, j'ai mis à profit mes vacances à Porquerolles pour photographier le monument aux morts érigé dans le cimetière et publier le relevé des noms sur Geneanet.

Monument aux morts dans le cimetière de Porquerolles,
commune d'Hyères
J'ai également voulu en savoir un peu plus sur le soldat-sculpteur qui a réalisé les quatorze stations du chemin de croix qui fait le tour de la nef l'église.

Qui était le soldat-sculpteur qui a réalisé le chemin de croix ?


C'est en consultant Var-matin sur internet que j'ai découvert La belle histoire du chemin de croix de Porquerolles :
« C'est un soldat du 57e Bataillon d'Afrique, Joseph Wargnier, en convalescence en 1869 sur l'île, qui en est l'auteur, raconte Jean-Claude Thollon. Sculpteur de métier, il était originaire de l'Oise. Une fois terminé, ce chef-d'œuvre avait été solennellement inauguré par le clergé et les autorités locales. Puis le soldat a dû rejoindre son bataillon. Je ne sais pas s'il a eu un coup de cafard ou quoi, mais il a déserté. À cette époque-là, c'était vraiment très grave : il risquait le peloton. C'est le père Ollivier, curé de Porquerolles, qui a plaidé sa cause devant le tribunal militaire, à Constantinople. Joseph Wargnier a été acquitté, mais radié de l'armée. [...]
Panneau de noyer sculpté au couteau
par Joseph Wargnier
Jean-Claude Thollon est quant à lui reparti de plus belle dans ses recherches avec l'aide de Françoise Pelletant. Ils espèrent reconstituer le parcours de ce sculpteur-soldat un peu torturé, sauvé du peloton d'exécution, en Turquie, par le curé de Porquerolles. Une histoire digne d'un roman, et un appel lancé à qui pourrait apporter des éléments supplémentaires sur ces deux personnages méconnus de l'histoire locale ».
La trace de Joseph Wargnier se perd quelque part dans l'Oise... où il aurait sculpté d'autres œuvres... du côté du village de Bethisy...

Commentaires

  1. Intéressante cette histoire de soldat déserteur et sculpteur ! Je suis impatiente d'en lire plus ...

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    1. Moi aussi... un petit détour par l'Oise s'impose ! J'avais trouvé un début de piste... mais comme je fais trop de chose... j'ai perdu le fil :-(

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