O comme Osnabrück

La Basse-Saxe fait partie des quatre Länder que je n'ai pas encore eu l'occasion de visiter. C’est à 20 kilomètres au nord-est d’Osnabrück, la troisième plus grande ville du Land, qu’aurait eu lieu en 9 après Jésus-Christ la bataille de la forêt de Teutoburg. La victoire des tribus germaniques dirigées par Arminius contre les légions romaines menées par Varus marque un coup d’arrêt à l’expansion romaine en Germanie.

Après la guerre franco-prussienne de 1870, le monument d’Hermann (Hermannsdenkmal) est achevé en 1875 pour commémorer la bataille victorieuse d’Arminius. La statue symbolise l’Allemagne naissante avec l’inscription  : Deutsche Einigkeit, meine Stärke – meine Stärke, Deutschlands Macht. L’unité allemande (est) ma force – ma force (fait) la puissance de l’Allemagne.

Vue aérienne du monument d'Hermann (Wikimédia Commons)
Osnabrück est aussi connu pour avoir accueilli avec la ville de Münster les longues négociations qui ont abouti en 1648 à la signature des traités de Westphalie qui mettent fin à la guerre de Trente ans et remodèlent l’Europe. 

C'est dans la mairie d'Osnabrück qu'est signé le 24 octobre 1648 le traité entre le Saint-Empire romain germanique et le royaume de Suède, raison pour laquelle la ville porte aussi le titre de « ville de la paix » (Friedensstadt). 

La France annexe officiellement les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun) et reçoit la plus grande partie de l’Alsace à l’exception de Strasbourg, la Décapole alsacienne (sans Mulhouse) et Brisach (Allemagne). La Suède obtient la Poméranie occidentale, les évêchés de Brême et de Verden et s’installe sur les rives de la Baltique.

L’indépendance des Pays-Bas est reconnue, ainsi que celle de la Confédération suisse. Enfin, point non négligeable pour les généalogistes, les traités étendent la liberté religieuse aux calvinistes allemands, confirmant ainsi le principe « tel prince, telle religion » (cujus regio, ejus religio) au grand dam du pape.

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