Z comme Zollner, prisonnier de guerre allemand
Fin octobre, à l'occasion d'un passage éclair à Betting, j'ai découvert - grâce à ma marraine - l'histoire du « goda » Josef ! Même si cela sonne comme du suédois... c'est du Plattdeutsch qui signifie le bon Josef. C'est comme cela que ma grand-mère Cécile qualifiait systématiquement le prisonnier de guerre allemand qui travaillait dans leur ferme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Le 8 mai 1945, ce sont plus de 7 millions de militaires allemands qui se rendent aux Alliés occidentaux et parmi eux, un pourcentage significatif est interné en métropole, en Afrique du Nord et dans les zones françaises d’occupation en Allemagne et en Autriche. Entre 1944 et 1948, presque 1 000 000 de prisonniers de guerre allemands (PGA) sont détenus en France, notamment chez des particuliers.
Le PGA était très apprécié par mes grands-parents qui avaient une grande confiance en Josef, lui confiant même la garde de mon oncle né en 1943. Et ils n'ont pas cherché à le retenir lorsqu'il a pris la poudre d'escampette pour rejoindre la frontière allemande qui se trouve à deux kilomètres de la ferme, afin de retrouver sa femme et sa fille qu'il n'avait pas revues depuis 6 ans. Avant de s'évader, il avait pris soin de déposer le montant de l'amende due par mes grands-parents pour leur négligence dans la surveillance du prisonnier !
Je n'aimerais pas être la personne en charge de l'orientation scientifique lorsque je me rendrai en janvier à Berlin pour rechercher Josef avec de si minces indices... ni portrait, ni nom de famille et plus aucun témoin direct. Mais ça c'est un autre défi !
Alors, en attendant, j'ai choisi pour illustrer la dernière lettre de mon challenge, le portrait d'un parfait inconnu, Hans Zollner, retrouvé au SHD à Vincennes parmi les photographies PGA du dépôt n° 401 concernant Le Mans-Mulsanne (GR 7U 2567).
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