K comme Käthe en deuil

Autre mystère pour moi ! Aujourd'hui, j'essaie encore de comprendre comment j'ai pu passer à côte de cette sculpture et pourquoi je n'ai pas adhéré il y a trente ans à la symbolique de ce mémorial qui rend hommage aux victimes des guerres et de la tyrannie. 

En 1994, j'ai eu la chance de découvrir Berlin grâce au directeur de l'Institut français. Nous nous sommes arrêtés devant un monument qui s'appelle la Neue Wache (la Nouvelle Garde). De cette visite, je n'ai retenu qu'une chose, le lieu faisait débat et l'œuvre exposée n'avait pas été accueillie de manière unanime... Il s'agit d'une Piéta, sculptée par Käthe Kollwitz et représentant une mère qui tient dans ses bras son fils défunt. En réalité, il s'agit d'une version agrandie d'une œuvre de la graveuse et sculptrice datée de 1937.

Käthe Kollwitz, Pietà, 1937

Peut-être que seule une mère peut comprendre cette incarnation du chagrin et du deuil. Deuil que l'artiste a vécu en perdant sont fils au début de la Première Guerre mondiale.

Helmut Kohl a persisté dans son choix et ce mémorial parvient bien aujourd'hui à symboliser la souffrance qui découle de toutes les guerres.

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