A comme Autoportrait

J'ai toujours été impressionnée par les galeries de portraits dans les châteaux, alors même que je parviens péniblement à rassembler les photographies des quatre premières générations de mon arbre généalogique. Naturellement, voire instinctivement, tous les généalogistes recherchent des représentations de leurs ancêtres les plus lointaines possibles et sans en avoir conscience. 

Je vais donc consacrer mon 8^e défi à une réflexion autour du portrait et plus globalement de son évolution au fil du temps ! Comment l'apparence extérieure de nos ancêtres peut-elle nous permettre aujourd'hui de mieux les connaître.

Autoportrait à la fourrure,
Albrecht Dürer, 1500

Pour essayer de répondre à cette problématique, je débute ce challenge sur l'un des autoportraits les plus célèbres qui tente de répondre à la question « Qui suis-je ? ». De toute évidence, l'artiste est fasciné par lui-même et très conscient de sa propre image, évoquant une représentation du Christ.

Détail de l'autoportrait ci-dessus

La modernité de cette œuvre datée de 1500 est impressionnante et on peut dire qu'Albrecht Dürer a inventé le logo avec son monogramme réalisé à partir de ses initiales entrelacées « A » et « D » qui me semblent bien adaptées à ce nouveau challenge ! 

Nul doute que je mettrai à profit mon prochain déplacement à Munich pour admirer cet autoportrait acquis par la Bavière en 1805 et qui fait partie aujourd'hui des chefs d'œuvre conservés par l'Alte Pinakothek. 

L'inscription en latin souligne la volonté de l’artiste de traverser le temps : « Moi, Albrecht Dürer de Nuremberg, me représentais moi-même ainsi avec des couleurs durables à l’âge de vingt-huit ans. »

Détail de l'autoportrait ci-dessus