V comme Val-de-Grâce
Les
sources sur les blessures de guerre du premier conflit mondial sont
multiformes ce qui a une conséquence plus ou moins directe sur leur lieu
de conservation.
Pour ne citer qu'un exemple, les Archives municipales de Lyon détiennent les archives des Hospices Civils de Lyon (HCL) dont les registres d’observations médicales (ROM), de diagnostics ou encore les résumés d’interventions. Les supports photographiques ont été quant à eux été confiés à la Bibliothèque municipale de Lyon alors que les moulages des gueules cassées sont restés au Musée des Hospices Civils de Lyon.
De fait, il peut s'avérer utile de passer par la base
Joconde qui recense plus de 6,5 millions de documents et plus de 4,8
millions d'images sur
le patrimoine culturel et permet de rechercher simultanément dans
différentes sources conservées dans des
musées, des bibliothèques ou des services d’archives. Cette
démarche m'a permis notamment de retrouver la trace des moulages de
gueules cassées réalisés dans le cadre de l'activité du Dr Albéric Pont
et de son service.
Les
blessés maxillo-faciaux étaient photographiés de face et de profil. Si
le traitement exigeait un appareil prothétique, les mécaniciens
réalisaient les appareils à partir du moulage des visages mutilés.
Pour ne citer qu'un exemple, les Archives municipales de Lyon détiennent les archives des Hospices Civils de Lyon (HCL) dont les registres d’observations médicales (ROM), de diagnostics ou encore les résumés d’interventions. Les supports photographiques ont été quant à eux été confiés à la Bibliothèque municipale de Lyon alors que les moulages des gueules cassées sont restés au Musée des Hospices Civils de Lyon.
Copie d'écran de la recherche réalisée sur la base Joconde |
Photogramme d'un film de 1916 intitulé Service de prothèse maxillo-faciale du docteur Pont à Lyon (ECPAD, A 910) |
« Bien des traces de l’activité médicale du premier conflit mondial sont parvenues jusqu’à nous, que ce soit sous forme d’archives publiques et privées ou de vestiges anatomiques tels que les moulages réalisés sur les blessés de guerre, notamment ceux des victimes de blessures faciales, conservés au musée du Val-de-Grâce »1
Avant le conflit, il n’existe aucun service spécialisé pour les blessés de la face à l’exception du Val-de-Grâce qui officialise dès lors son activité de prothèse et de restauration. La chirurgie maxillo-faciale expérimente des techniques de greffe et des centres sont créés à Paris puis en région, on en compte 17 en 1918.
Ainsi, les sources sur les blessés de la face de 14-18 ne se limitent pas aux seules archives médicales. Les galeries de portraits et les moulages conservés au Val-de-Grâce permettent en effet de mesurer l'ampleur du travail de reconstitution des mutilés de la face.
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1 Pauline Breton, dans Images d’armées. Un siècle de cinéma et de photographie militaires 1915-2015. Paris, CNRS Éditions / Ministère de la Défense, 2015, p. 49
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