G comme Gueules cassées physiques et psychiques
Inventée par le colonel Picot, l'expression « Gueules cassées » désigne principalement les combattants de la Première Guerre mondiale affectés par des séquelles physiques graves au niveau du visage, mais elle peut également s’appliquer à ceux marqués psychologiquement par le conflit.
Affiche de la conférence sur les Gueules cassées physiques et psychiques |
Dès le début de la guerre, des asiles d'aliénés sont convertis en hôpitaux militaires, à l'exemple de Maison Blanche qui accueille des soldats mutilés tout en continuant à traiter plus de 11 000 confus et psychonévrosés. Dès lors, comment distinguer les névroses de guerre de la simulation et comment traiter les blessés psychiques ? La réponse a évolué durant le conflit tout comme le nombre de militaires touchés, allant du commandement aux Poilus et n’épargnant pas le corps médical. La fatigue de guerre ou le cafard du combattant ne sont que l'un des nombreux traumatismes psychiques, souvent dénommés commotions, observés en raison de la durée de la guerre et des combats prolongés ; qu'il s'agisse de troubles mentaux immédiats ou retardés dans le cas des névroses post-traumatiques.
Ainsi, au lendemain de la Grande Guerre de nombreux soldats ne purent retrouver la vie civile et/ou furent internés à vie. Il faudra attendre la fin du XXe siècle pour que les maladies mentales et la névrose traumatique soient officiellement reconnus comme une « blessure », ouvrant droit à une invalidité.
Lors de la conférence que j'ai donnée le 23 mars dernier à l’École militaire j'ai eu l'occasion de présenter les sources se rapportant aux « Gueules cassées » physiques et psychiques ; celles-ci ne se limitent pas aux seules archives médicales et de nombreuses traces (moulages, galerie de portraits, films, témoignages, etc.) permettent aujourd’hui d’en apprendre plus sur ces traumatismes irréversibles de la Grande Guerre.
Gueules cassée fait plus souvent penser au physique mais les psychiques devaient être bien plus nombreux et surtout peu visibles. Article qui apporte des réponses à la question "comment ont-ils pu reprendre leur vie comme si de rien n'était, après la guerre"
RépondreSupprimerJ'ai vraiment été frappée par la similitude de destin de ces deux types de blessés. Dans les archives que j'ai consultées sur les blessés psychiques très peu parvenaient à retrouver une vie normale... et le traumatisme était souvent irréversible, comme pour les Gueules Cassées physiques.
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