U comme Union des blessés de la face et de la tête (UBFT)
L’Union des Blessés de la Face et de la Tête (UBFT) est fondée en
1921 par trois grands blessés de la face pour venir en aide aux
combattants défigurés dont une grande partie des handicaps n'était pas
encore couverte par le code des pensions militaires. Dès 1927,
l’association est reconnue d'utilité publique. En 2014, l’UBFT a
contribué à organiser un colloque intitulé « Gueules cassées – Un
nouveau visage » dont la synthèse des débats est disponible en ligne.
Une vidéo publiée à cette occasion présente les actions de l’association et notamment son rôle dans la création de la Loterie nationale. Cette association conserve en outre les bulletins qu’elle a publiés depuis sa création ainsi que de nombreuses sources iconographiques et audiovisuelles.
Archives de l'UBFT. Eugène Fournier, debout à gauche, lors du paiement d’un gros lot d’un Dixième de la Loterie Nationale émis par les « Gueules cassées » |
Eugène Fournier était le grand-père maternel de l’écrivain Marc Dugain. C’est de son histoire que s’est inspiré l’auteur pour écrire son premier roman La Chambre des officiers. Mobilisé en 1914, il est accidenté dès son arrivée sur le front lors d’un repérage sur les bords de Meuse. Il est transféré au Val-de-Grâce, dans une salle réservée aux militaires de son grade, dépourvue de miroirs… Il en sortira quatre ans plus tard comme en atteste le registre de sorties conservé au SAMHA dans le fonds 1914-1918.
Archives du SAMHA. Extrait du registre des sorties du Val-de-Grâce du 2 novembre 1918 |
Le dossier de carrière du Lieutenant Fournier est conservé par le Service historique de la Défense à Vincennes (GR 5Ye 142 227). Il contient de nombreuses informations se rapportant à la nature de sa blessure et aux soins reçus. Grièvement blessé le 15 décembre 1914 dans les opérations autour de Nieuport, Eugène Fournier a eu le bas de la figure emporté par une grenade.
Les archives conservées par l'UBFT détiennent en outre le discours prononcé lors de ses obsèques en 1966 qui éclaire d'autres aspects du personnage. Son désir de guérir et de vivre lui a permis de créer un foyer duquel naquit une fille, Jacqueline qui, de son mariage avec M. Dugain, le fit grand-père de deux charmants enfants. À l’origine de l'association, il s’y inscrit sous le n° 645. Il entre au Conseil d’administration en 1932 et est appelé à la Vice-Présidence de l'Union des Blessés de la Face et de la Tête en 1948.
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