H comme Hansi au féminin

Pour illustrer mon billet sur l'évacuation, je voudrais évoquer la figure de l'artiste peintre Dorette Muller, surnommée « Hansi féminin », qui depuis son exil à Saint-Médard-d’Excideuil, participe à la résistance passive par des dessins humoristiques. Comme sa mère, la journaliste et dramaturge Emma Muller, Dorette est opposée à l'idéologie nazie. 

Dorette Muller, aquarelle et encre, 1943
« Vous avez là un animal politiquement suspect ! »
« C’est parce qu’il s’agit d’un dindon : il se met en colère quand il voit des étrangers »…

Exigé par l’occupant dans la convention d’armistice, le retour des réfugiés dure jusqu’à l’automne 1940. Une minorité des évacués ne sera rapatriée qu’à la fin du conflit, par choix ou obligation comme les familles juives non autorisées à revenir. 

Ce sont plus de 100 000 Alsaciens-Lorrains qui ne prennent pas le chemin du retour, parmi lesquels on retrouve principalement des professions libérales et des intellectuels. Dorette et Emma Muller resteront en Dordogne jusqu'en 1953 et ne rentreront en Alsace qu'après 14 ans d'absence ! 

Connaissez-vous d'autres formes de résistance passive au nazisme dans les départements annexés ?

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